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Photo du rédacteurSaraswati Korbanka

À Propos des Fascias

Le rôle vital des fascias dans le corps


Au cours des dernières années, des recherches médicales approfondies ont identifié le rôle vital des fascias dans le corps : début 2018, des chercheurs ont déclaré que les fascias était le plus grand organe du corps et qu'il était présent dans toutes ses parties (Benias et al, 2018).


La définition d'un organe étant un groupe de cellules remplissant la même fonction, la biomasse des fascias est si grande qu'elle en fait notre plus grand organe.


La manière la plus simple de visualiser les fascias est de penser à une toile d'araignée tridimensionnelle s'étendant dans toutes les directions, enveloppant et recouvrant tout ce qu'elle rencontre : chaque os, muscle, tendon, ligament et organe.

En liant le tout, elle donne structure, lubrification et communication entre toutes les parties du corps — c’est par esence la colle qui nous tient ensemble. Elle procure tension et intégrité appropriées à chaque partie du corps, s'assurant que tout reste à sa place.


Les fascias sont une matrice vivante et dynamique de tissu conjonctif, qui réagit et s’adapte à la manière dont nous stockons la tension en nous (Zugel et al, 2018) : selon une recherche récente par des neuroscientifiques de pointe, le réseau neuromyofascial est considéré comme étant une extension de notre conscience dans tous les aspects de notre corps (Bordoni et al, 2018).


Lorsqu'ils s'étirent, les fils de cette toile deviennent plus minces et plus mobiles. Ou à l'inverse, ils s'agglutinent ensemble et les fils deviennent plus épais et moins mobiles, refermant les espaces internes du corps et créant des dysfonctionnements des articulations et des compartiments corporels.


Dans cette structure vivante et dynamique se trouvent des lignes de traction, dans lesquelles les muscles s'attachent aux autres muscles et forment des chaînes de tension dans tout le corps. Ces lignes de traction primordiales — qui gouvernent tous nos modèles posturaux et mobiles — ont été établies lorsque nous sortions de l'état fœtal. Une discordance dans ces lignes mène à un dysfonctionnement et à une mauvaise santé du corps (Myers et al, 2018).


En séchant, nos fascias deviennent moins mobiles et plus sujettes aux blessures.

Les composants de base des fascias sont les protéines et l’eau. En vieillissant, la teneur en eau de notre corps diminue — en fait, le vieillissement peut être décrit comme un processus de dessèchement : nos yeux perdent de leur acuité tandis que les muscles autour de l'œil perdent leur capacité à se concentrer, notre peau se dessèche et se ride.


Début 2018, une recherche a nommé cet organe nouvellement découvert "l'interstitium", affirmant que c'est là que réside le liquide interstitiel, et que toute obstruction ou adhérence au sein de la matrice affecte non seulement l'écoulement de ce fluide, mais également la circulation de l'électricité et de la lumière à travers le corps (Benias et al, 2018).


Des recherches récentes ont également révélé que le système des méridiens de la médecine traditionnelle chinoise (TMC) et les nadis de l'Ayurveda sont deux systèmes énergétiques qui semblent refléter le réseau du système myofascial (Bai et al, 2011).


Cela signifie que le corps énergétique se manifeste physiquement dans les fascias.

Ou à l'inverse, le réseau physique de la matrice fasciale fournit la structure et le cadre pour le corps énergétique — il s’agit d’une situation de l’œuf et de la poule qui reste sans réponse.


Sommes-nous d'abord des êtres énergétiques, autour desquels la matière se forme et crée des tissus, des muscles, des ligaments et des os? Ou sommes-nous des êtres physiques, dont les modèles et les rythmes comportementaux définissent notre soi énergétique?



Merci à : KalariLAB

Traduction : Saraswati Korbanka



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